Alcool au volant, jeune conducteur et permis probatoire
20 janvier 2021Une des premières causes de mortalité sur les routes reste l’alcool. Couplé à la vitesse excessive et le manque d’expérience et voici un combo… pas vraiment gagnant.
18 ans, le permis en poche : on est invincible. Surtout lorsque on a passé la conduite accompagnée et qu’on a remporté de nombreux défis à Forza Horizon. Pourtant, conduire seul dans sa voiture n’est pas la même chose qu’accompagné d’un de ses parents. Et conduire seul dans sa voiture n’est pas non plus la même chose qu’accompagné de ses amis après une soirée arrosée. Chaque contexte nécessite l’adaptation de son comportement. Pas forcément facile lorsqu’on a 18 ans et le permis probatoire fraîchement en poche.
Pourquoi un permis probatoire pour les jeunes conducteurs ?
Les statistiques sont claires : environ 25 % des victimes d’accidents routiers dans lesquels est impliqué l’alcool, sont les moins de 25 ans. Quand on prend conscience de ces chiffres, on réalise qu’obtenir le permis de conduire ne signifie pas savoir conduire et connaître sur le bout des doigts son code de la route. C’est une connaissance qui s’acquière au fil de l’expérience et des années de pratique, comme pour beaucoup d’activités du quotidien. Il est important que les jeunes prennent ainsi conscience que non seulement leur permis n’est pas définitif mais qu’en plus ils ne sont pas invincibles.
C’est pour cette première prise de conscience qu’a été créé le permis probatoire. Constitué de seulement 6 points au lieu de 12, ce permis est pédagogique. Chaque année passée sans infraction sera récompensée de 2 points de plus : en trois ans, si tout va bien, le permis probatoire devient permis de conduire. En deux ans seulement si la conduite accompagnée a été effectuée. En résumé, le jeune conducteur est récompensé pour sa bonne conduite.
Par contre, si le jeune conducteur rencontre un accident de parcours et perd plus de 3 points pendant cette période probatoire, un stage de sensibilisation à la Sécurité Routière doit être suivi. Et si l’incident est plus grave, comme la perte de la totalité des six points, le permis probatoire sera retiré pendant 6 mois ! Et s’il y a récidive dans les 5 ans, ce retrait sera d’une année complète ! De quoi refroidir, normalement les plus hardis.
Pourquoi un taux d’alcoolémie moindre pour les jeunes conducteurs ?
Cela n’aura échappé à personne, la consommation d’alcool a de fortes répercutions à tous les niveaux. Mais encore une fois, plus on est jeune et plus ces répercussions semblent sans importance. Et pourtant… Outre les sautes d’humeur ou des émotions exacerbées, l’alcool entraîne surtout un ralentissement des réflexes et une capacité de jugement bien souvent impactée. Et c’est bien le problème quand on prend le volant : même au milieu de la nuit, même sur une route déserte, les réflexes d’un conducteur se doivent d’être optimaux en toutes circonstances : une biche qui débouche dans un virage ou une voiture garée sur le bord de la route… les obstacles peuvent débouler sans crier gare ! Alors c’est vrai que dans Forza Horizon la voiture percute… on revient en arrière, on recommence… mais dans la vraie vie, tout cela n’est malheureusement pas aussi simple.
C’est pour cette raison que le taux d’alcoolémie est moindre pour les jeunes conducteurs : 0,2 gramme d’alcool par litre de sang ou 0,10 mg/l d’air expiré (au lieu de 0,5g/l d’air). Un seul verre d’alcool et le taux maximal peut être atteint. Et dans la mesure où le jugement est bien souvent faussé très rapidement, l’utilisation d’un éthylotest jetable est essentielle avant de prendre le volant. Mais pas n’importe quel éthylotest puisque le taux à détecter est plus bas que la moyenne : il faut absolument opter pour un éthylotest spécial jeune conducteur. Cela vous permettra d’être réellement sûr de pouvoir prendre le volant avant de tourner la clé dans le contact.
Bien choisir la voiture d’un jeune conducteur
Couplée à l’alcool, nous en avons parlé, la vitesse excessive est dramatique chez les moins de 25 ans sur notre réseau routier. Ainsi, parents de jeunes conducteurs, n’optez surtout pas pour la dernière voiture sportive pour votre jeune conducteur : ce ne serait pas lui rendre service. Non seulement vous lui mettez une bombe à retardement entre les mains, mais vous aurez de plus de grandes chances de ne pas pouvoir l’assurer à son nom auprès de votre compagnie d’assurances ! Car les assureurs connaissent également ces statistiques, bien entendu : voiture puissante et jeune conducteur ne font pas bon ménage.
Optez donc pour une voiture citadine, voire d’occasion qui permettra au jeune conducteur de se faire la main sans crainte de manquer un créneau et d’accrocher une gente. Et bien sûr, n’oubliez pas de compléter cet achat par quelques éthylotests jeunes conducteurs dans la boîte à gants !